Ouagadougou, 16 septembre 2023 – Le paysage financier burkinabè s’enrichit d’une nouvelle structure innovante avec le lancement officiel des activités de la Microfinance Islamique du Burkina (MICFIB) SA. Cette cérémonie solennelle, tenue à Ouagadougou, a réuni de nombreuses personnalités du monde administratif, religieux et économique.
Agréée par les autorités compétentes, la MICFIB SA se donne pour mission d’offrir des services financiers conformes aux principes de la finance islamique, accessibles à tous les Burkinabè, sans distinction. Elle propose ainsi une alternative éthique et inclusive, bannissant notamment l’usure (riba), la spéculation excessive et la thésaurisation improductive.
« MICFIB démarre ses activités avec un Comité de conformité religieuse (Sharia Board), un Conseil d’administration, une Direction générale et une première agence ici à Ouagadougou. Une autre agence est en préparation à Bobo-Dioulasso », a déclaré le Président du Conseil d’Administration, El Hadj Mahamoudou Wagraoua.
Le Comité Sharia de la MICFIB est composé de quatre érudits reconnus en sciences islamiques :
- Dr. Mohammad Ishaq KINDO, Président du comité
- Dr. Ahmad SAWADOGO
- Dr. Tidjane OUEDRAOGO
- Dr. Moussa NABALOUM
Lors de son intervention, le Dr. KINDO a réitéré leur engagement à accompagner la structure dans le strict respect des préceptes de l’Islam, et a invité les opérateurs économiques, ainsi que l’ensemble des citoyens, à soutenir cette initiative basée sur des valeurs de justice, de solidarité et de transparence.
Le Directeur Général de la MICFIB a, pour sa part, présenté quelques-uns des produits proposés :
• Des comptes courants (wadiah)
• Des comptes d’épargne spécialisés
• Des comptes d’investissement basés sur le principe de partage des pertes et profits (3P)
Selon le représentant du Ministère de l’Économie, des Finances et de la Prospective, la finance islamique s’inscrit parfaitement dans les valeurs traditionnelles burkinabè de solidarité et d’entraide. Il a souligné son fort potentiel pour contribuer au développement économique et social, particulièrement dans un contexte marqué par des défis sécuritaires et humanitaires.
« La finance islamique, en tant qu’alternative éthique, est parfaitement adaptée aux réalités de nos communautés et peut jouer un rôle structurant dans notre économie », a-t-il affirmé, avant de déclarer officiellement ouvertes les activités de la MICFIB SA.